Au levé, la température était menaçante. Une couche de nuages gris recouvrait toute la région d'Interlaken, et bien sûr les sommets avoisinants. Après le petit déjeuner, nous décidons d'abandonner nos vélos à la gare Interlaken Ost. Ils seront donc barrés les uns aux autres. Nous montons donc jusqu'à Lauterbrunnen, et si la météo se déchire au-dessus de nos têtes, on retourne récupérer nos vélos.
Sur la montée, nous sommes tous les trois séparés dans le train et dès la seconde station, une banquette pour quatre se libère. Deux d'entre nous s'y déplace et le troisième, bien que l'on ait crié son nom, ne bouge pas. Lorsque le train bouge, il se lève la tête et il ne nous voit plus. Panique générale. Il est certain que nous avons débarqué. Nous le voyons passer au pas de course avec tous ses trucs dans ses mains. Il panique pour sortir, mais le train est déjà en mouvement. À l'inverse, nous pensions qu'il avait une urgence pour aller à la toilette. En criant son nom, et se retourne et nous regarde prit de panique. Tous les passagers autour de nous ont bien compris ce qui se passait et ils ont bien rit, nous aussi.
Nos sacs à dos 14L et l'un de 28L, sont pleins à craquer. Il faut nos rallonges pour se réchauffer là-haut puisque l'on quitte en kit de vélo d'été. Il faut aussi apporter des espadrilles pour marcher là-haut également.
Dans mon sac, il n'y aura que mes pantalons de courses et mon imperméable de vélo Gore. Pas de couvre chaussure de pluie, et pas de pantalon de pluie. J'ajoute également short, t-shirt et mes gougounes pour les visites à Thun au cas où les valises n'y sont pas à notre arrivée.
Il faut compter 22 minutes pour joindre Lauterbrunnen en train. Nous transférons dans le bus qui mène à Stechelberg où nous attends un premier téléphérique. Il faudra en prendre 4 au total pour atteindre le sommet du Schilthorn: Stechelberg à Gimmelwald, puis à Murren, puis à Birg et enfin au Schilthorn à 2970 mètres d'altitude, beaucoup moins haut que le Jungfrau de la veille.
En arrivant à Murren, tout le monde enfile leurs rallonges. Puisque je n'avais pas de places pour mes espadrilles dans mon sac à dos, j'ai opté pour mes gougounes. Voici le résultat de notre équipement improvisé pour marcher là-haut. Bien sûr je garde mes bas, puisqu'il fait tout juste 10C là-haut.
Dernière ascension, le Piz Gloria, nom donné par la production du film James Bond 007 dans le film Au service secret de sa majesté. Il commence lentement à être couvert d'une brume nuageuse qui remonte du sud. En effet, il pleut depuis de matin à Sion, soit plus au sud.
Les nuages sont de plus en plus menaçants et nous faisons rapidement le tour du repère de l'agent 007. En réalité, il s'agissait du repère du vilain où l'agent 007 y a séjourné pour y découvrir les expériences secrètes qui s'y passait. Pour commencer, visite de l'exposition permanente sur la filmographie complète de l'agent 007, du tout premier Dr No jusqu'au récent Skyfall. Le 24e films, Le Spectre, est en cours de tournage et sortira en novembre prochain. Nous achetons chacun nos souvenirs 007, soit des boutons de manchettes pour tous, et moi un petit verre à l'image de l'agent secret le plus connu dans le monde.
Nous montons plus haut voir le restaurant tournant, mais plus il tourne, plus la pluie est menaçante. Nous allons sur la grande place pour prendre des photos et en quelques minutes, le Piz Gloria commence à disparaitre dans les nuages. La pluie se mets à tomber.
Nous décidons de descendre dans le prochain départ. Si les vents se lèvent, le téléphérique peut rester cloué, donc ne pas nous permettre de descendre. Nous redescendons et lentement, les nuages font leur travail et enveloppe le tout en crachant une pluie froide.
De retour sur le plancher des vaches, direction Lauterbrunnen sous une légère pluie, pas menaçante pour la suite de notre parcours sur deux roues.
De retour à Interlaken, la température est très confortable, 23C. Nous allons à l'épicerie acheter le nécessaire pour se faire des sandwichs. On sauve sur le temps en restaurant et sur le portefeuille.
Nous prenons donc la route vers 13h30. Le ciel est toujours couvert, mais rien ne devrait nous tomber sur la tête. Ça se déplace vers le nord-est, nous allons vers l'ouest, à Thun par la rive nord du lac de Thun. La route devrait être relativement plate avec quelques vallons, mais dès que l'on arrive au niveau du lac, une montée de quelques 100-125 mètres fait accélérer la fréquence cardiaque. J'ai oublié de bifurquer sur la route de SwissTrails et nous sommes maintenant sur la route régionale, avec un trafic pas trop dense pour un samedi. Je ne dis rien à personne et au sommet ce ne sera qu'une plus longue descente vers le bord du lac.
Le temps toujours gris se réchauffe lentement. Après avoir parcouru la moitié du chemin de la journée, le ciel s'ouvre sur un ciel bleu parfait, mais devinez, la température a également fait un bon jusqu'à 33C, sans compter le facteur humidex. Chaud, encore très chaud.
Premier arrêt photo, le Château d'Oberhofen. Ce château est le premier château rencontré sur la route. Il se démarque par son imposant donjon médiéval qui donne sur le lac et son jardin d'inspiration anglaise est l'un des plus beaux de la région alpine. Aucune visite n'est prévue, nous poursuivons notre route vers le second château à quelques 2km de celui-ci.
Le second château est le Château de Hunegg. Situé à Hilterfingen, le château se démarque non seulement par son architecture extérieur mais surtout par ses intérieurs restés inchangés depuis 1900. Nous avons fait le tour du parc pour obtenir différents angles photos.
Nous poursuivons notre route pour entrer dans Thun. En entrant dans la ville, toujours par la rive nord du lac, le château de Schadau est le premier des deux châteaux que l'on peut visiter à Thun. Situé directement sur le bord de l’eau, il offre une vue époustouflante sur le lac et les montagnes avoisinantes.
Nous reprenons la route direction de l'hôtel. Celui-ci est dans la vieille partie de la ville, directement sous le château de Thun situé plus haut sur la colline. Il fait 35C au thermomètre. Nous prenons nos douches et je vais arpenter la vieille ville avec mon frère.
Nous croisons deux ponts couverts qui servent à la fois de petits barrages pour gérer la hauteur de l'eau de la rivière et pour faire le lien entre les deux rives.
Nous remontons vers le château de Thun. Au coeur de la ville, il est le plus imposant des quatre châteaux visités durant cette journée. Sa localisation offre une superbe vue sur les montagnes, la ville et le lac. Nous avons laissé nos SwissPass à l'hôtel, donc on ne le visitera pas. En effet, notre SwissPass nous permet de visiter plus de 400 musées en Suisse gratuitement.
7 commentaires:
Blogger, magnifique photos pour cet endroit. Une magnifique ville. Non mais cette chaleur va-t-elle foutre le camp.
Anecdote suite au tournage du film:
La Suisse connut son hiver le plus doux en quarante ans lors du tournage. Pour les scènes filmées dans les villages de Murren et Lauterbrunnen, il fallut acheminer des camions entiers de neige.
Et bien, avec cette canicule il est difficile de croire le contraire.
Anecdote au tournage du film:
La Suisse connut son hiver le plus doux en quarante ans lors du tournage. Pour les scènes filmées dans les villages de Murren et Lauterbrunnen, il fallut acheminer des camions entiers de neige.
Difficilel de croire le contraire en cette canicule
Elle perdure cette chaleur. En effet, le vieux Thun est magnifique
Rien que pour vos yeux, 007
Citation du film 007:
« - Que se passe-t-il Sir Hillary ?
- Une légère raideur m'ait venue...certainement dû à l'altitude sans doute ! » James Bond -
Et vous quel sentiment vous donne cette altitude?
Rien que pour vos yeux, 007: Cortina d'Ampezzo, en Italie, où il a fallu utiliser des camions pour apporter de la neige des montagnes voisines. Pour les scènes d'action, l'équipe du film a utilisé la piste de bobsleigh des jeux olympiques d'hiver 1956.
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