mardi 14 juillet 2015

Jour 5 Brunnen à Luzern le long du lac des Quatre Cantons


Aujourd'hui, la météo annonçait très beau et surtout très chaud. En quittant l'hôtel, le concierge nous prévient d'apporter et de boire beaucoup d'eau. Il a fait très chaud et une bonne partie des deux dernières montées étaient plein soleil sans ombrage.


En quittant Brunnen, nous décidons de nous rendre rapidement à Luzern pour y rouler un peu en après-midi, après avoir fait des achats chez Victorinox.

Brunnen jusqu'à Vitznau s'est fait à bon rythme. Arrivé à la station du train à crémaillère pour le mont Rigi à Vitznau, nous décidons de monter au Rigi. Je demande si l'on peut monter nos vélos avec nous. Interdit. Nous ne pouvons pas les laisser sans cadenas. En effet, il n'y a pas de cadenas fournis avec nos vélos. J'en ai demandé dès dimanche à SwissTrails et nous attendons. Ils nous ont été livrés mardi soir à l'hôtel. Sans cadenas, il est difficile de faire nos arrêts visites prévus. 





Nous décidons de poursuivre vers Weggis, deuxième endroit pour rejoindre le sommet du Rigi, mais cette fois, en téléphérique. Il en coûte 68CHF pour l'aller-retour. Les vélos sont interdits. Nous poursuivons notre route. Nous décidons de nous rendre à Luzern en vitesse, prendre une douche et prendre le bateau qui mène à Vitznau pour monter au sommet du Rigi qui offre un point de vue 360 sur la région.

En route, nous voyons également à l'horizon le sommet du Pilatus. Changement de plans. Profitons du ciel clair pour aller au Pilatus. En sortant de Kussnacht, la montée est très abrupte sur 3km et exposée plein soleil. Chacun y va à son rythme et en pleine montée, je n'ai plus d'eau. Arrêt photo et nous poursuivons notre route.




Au sommet de la colline, bouteilles d'eau en main, je demande à une dame qui sort d'une maison si l'on peut remplir nos bouteilles. Elle fait semblant de ne pas nous voir et de ne pas nous entendre. Nous poursuivons notre route. Plus loin, nous arrêtons dans une ferme. Le fermier nous indique où remplir nos bouteilles, ce que nous faisons tous les trois. Il n'y a que moi qui les a bu au complet. Les deux autres ne faisaient pas confiance à la qualité de l'eau. 


Arrivé à une intersection, nous évaluons si l'on poursuit notre route telle que prévue ou si l'on emprunte  la route régionale. Nous décidons de demeurer sur la route locale plus tranquille. Toutefois, arrivé au sommet de la dernière montée de la journée, la route se transforme en une route de gravier sur plus de 3km en descente vers Luzern. La descente se fait à moins de 10km/h pour éviter les chutes, puisque la pente est importante.


Arrivé à Luzern, direction hôtel. Il fait très très chaud. Nous avons convenu de prendre nos douches, luncher et prendre la direction du Pilatus par cette belle journée. Nos bagages n'y sont pas. Les deux autres voyageurs ont prévus linges de rechange et souliers de marche. Moi, RIEN sauf des gougounes de dépannage. Au départ ce matin, nous n'avions aucun plan pour monter Rigi ou le Pilatus, donc je n'ai rien apporté avec moi, je partais pour une journée complète à vélo. Le Pilatus était prévu demain matin sur notre route. 

Donc, je reste habillé dans mon kit vélo et mes gougounes pour aller luncher. Retour à l'hôtel à 14h, aucun bagage. Nous allons donc visiter le vieux Luzern.




Retour à l'hôtel un peu plus tard, aucun bagage. Tout le monde prend une pause et à 16h, je propose aux deux autres d'aller au Pilatus sans moi. Je ne veux pas passer ma journée dans mon kit de vélo crotté et aller au Pilatus en gougounes. Je reste à l'hôtel pour attendre mon bagage et je les envois sans moi au Pilatus. Ils prendront des photos pour moi. Ils veulent absolument que je les suive mais je ne monte pas en gougounes là-haut, et encore moins en souliers de vélo. 

Demain, on ne fait que du vélo, sans option visite, donc je vais encore voyager léger mais avec mon camelbak dans mon sac à dos pour avoir plus d'eau avec moi. Pas de places pour mes espadrilles et autres linges de rechange. Sac léger puisqu'en plus il annonce beaucoup plus chaud qu'aujourd'hui.

16h30, toujours pas de bagages, je sors m'abreuver sur une terrasse pas loin. L'hôtel a mon courriel et peut me joindre dès la réception des bagages. De retour 20 minutes plus tard, les valises sont en train d'être livré avec trois cadenas. Je monte rapidement le tout à la chambre, un saut dans la douche pour rejoindre les sents bons.

Il est 17h00. Le train quitte à 17h12, et je dois faire la distance qui me sépare de la gare centrale à la course. Les portes du train se ferment derrière moi. Il faudra 17 minutes pour joindre la gare du Pilatus. J'envoie un texto et un courriel à mon frère pour leur dire que je monte. Je suis montée avec le dernier train, donc je n'ai eu que 10 minutes pour courir jusqu'au sommet et redescendre reprendre le dernier train qui descend les deux autres.



C'est impressionnant comment ça monte. La pente est jusqu'à 48%. Il faut moins de 30 minutes pour atteindre le sommet. En plein milieu du parcours, la voie devient double pour laisser passer le train qui descend. 







Rendu au sommet, il faut encore monter à pied quelques 20 ou 30 mètres de dénivelé pour arriver au point de vue 360. J'ai pris ma GoPro en main, et au pas de course, je suis monté pour y redescendre aussi vite. Contrairement aux deux autres qui y étaient depuis une demie heure, le ciel se couvrait sur la région. Je ne croise qu'une seule personne au sommet qui est déjà sur le chemin du retour. Il faut faire vite pour changer de point de vue. Au pas de course jusqu'en bas.


Dans le train de retour, la vieille dame croisée plus haut (ce n'est pas moi qui le dit) se retrouve dans la même cabine que nous. Elle parle en suisse allemande et en italien avec un autre passager. Tonton fait la conversation et tout le monde parle de leur journée, d'où l'on vient, et ce que l'on fait au Pilatus.

En descendant du train à crémaillère, tous les cinq prenons la direction de Luzern. Le tonton poursuit son entretien avec madame. Elle est originaire de Bern, lui de Calabrese, soit au sud de Napple. Nous improvisons d'aller prendre un verre en sortant du train et nous nous retrouvons sur le toit d'un hôtel au coeur de Luzern avec vue non seulement sur la ville, mais sur le Pilatus.



Tout le monde est bien content d'avoir visité ce sommet pour son point de vue. Par contre, une seule personne a le mérite de recevoir nos félicitations pour avoir atteint le sommet à pied. Il s'agit de la vieille dame. Elle a débuté son ascension vers 7AM ce matin. Par cette chaleur, BRAVO, tout notre respect. 

Il est maintenant plus de 20h30 et nous nous dirigeons vers un restaurant pour continuer nos folles discussions. Nos estomacs crient famine. On se dirige vers une terrasse d'un resto italien dans le vieux Luzern. Puisqu'aucun de nous trois parle allemand, je demande à la vieille dame et l'italien nous aide gentiment à faire nos choix. 

Le souper prend fin lorsque le restaurateur décide de fermer la lune. Plongé dans le noir, il est temps de retourner à nos hôtels respectifs. La dame quant à elle, doit prendre le train pour retourner à la maison. 

Nous échangeons nos courriels et chacun repart de son côté. La dame aura de quoi lire durant son voyage de retour. 

Salutations à Sabine et Antonio. Belles rencontres et superbe soirée. À une prochaine fois.

PS1: nous levons notre chapeau à Sabine pour son exploit du jour étant donné la condition de ses genoux et surtout la température. C'est pourquoi elle dit elle-même marcher comme une vieille dame ;o)



PS2: le blogueur n'a pas mal aux pouces. Il ne freine pas avec ses pouces pas plus qu'il écrit avec ;o)

6 commentaires:

Unknown a dit...

Encore un beau recit!! C'est genial de pouvoir vous suivre!! Merci!!!
Suzie ( amie de DJ)

Anonyme a dit...

Quel plaisir de vous revoir , alors vous avez eu le bonheur de faire la rencontre de la Reine des montagnes en Suisse " Rigi " Drôle à dire mais en hiver, lorsque les chutes de neiges sont suffisantes, le mont Rigi se transforme en une station de ski de fond. Alors ... Vous avez encore su nous ébranler par la beauté du paysage que cette dame surplombe tous les jours. Elle a de la chance Rigi. Ah oui, les gougounnes surtout pas car des ampoules étaient à prévoir. Donc afin de nous permettre de continuer avec vous tous cette belle aventure il faut maintenir vos pieds en santé. Merci encore...et c'est avec impatience que j'attend le demain. La vie est généreuse pour vous tous.



n hiver, lorsque les chutes de neiges ont été suffisantes, le mont Rigi se mue en une station de ski de fond. L'accès en transports publics est assuré par les lignes de bus 390 et 394.

Vieille dame a dit...

La vieille dame était toute contente d'avoir croisé les 3 jeunes Quebequois au sommet du Pilatus. Elle s'était un peu étonnée pourquoi un parmi eux courait comme un fou avec sa camera sur le comble (grace ou blog elle connait maintenant le Prolog).

Il faut dire que la vieille dame était un peu déçue, car les 3 jeunes Quebequois allaient se coucher si tôt au lieu de profiter du "Nightlife" de Lucerne. Ah la jeunesse - c'est plus comme à l'époque...

Elle souhaite aux 3 cyclistes tout bon, pas de frommage dans le diner, des serveuses sympas aux cols, Et un système de communication qui fonctionne aussi à Zermatt.

La vieille Dame

Fred a dit...

Merci ;o)

Fred a dit...

Nous avons préféré monter au sommet du Pilatus, puisque deux d'entre nous avait déjà monté le Rigi.

Fred a dit...

Au contraire, nous avons l'habitude de fermer la lune en terrasse ;o)

Maintenant, il est clair que courir en espadrilles était plus approprié.

Publier un commentaire