samedi 11 juillet 2015

Jour 2 - Liechtenstein


J'attendais ce matin les deux autres cyclistes pour le petit déjeuner et personne ne s'est pointé. J'avais remarqué en déjeunant que les trams #2 et #4 ne passaient pas ce matin devant l'hôtel Probablement que la fin de semaine il n'y a pas de services. Ceci pouvait expliquer un retard, l'autre option était qu'ils sont bien montés dans le #4, mais dans la direction opposée.

Aucun signe d'eux, ni courriel ni texto. Je mange lentement, monte à ma chambre et en redescendant, tous les deux étaient à la réception. J'avais bien donné toutes les indications pour leur sauver du temps à partir de leur sortie d'avion jusqu'au tram #4. Ils sont bien montés dans le tram #4 mais dans la direction opposée.

Le réel problème est que des travaux majeurs de réfections de voies et rails sont en cours à la station Bellevue depuis cette nuit afin de terminer le tout pour le service du lundi matin. Les trams #2 et #4 doivent y passer pour faire le lien entre la gare centrale et l'hôtel. Les deux voyageurs de Québec se sont donc retrouvés tout au nord-ouest de la ville au lieu de descendre devant l'hôtel tout au sud-est. Les trams #2 et #4 n'étaient donc pas hors service en raison du weekend, mais en raison de travaux majeurs de chaussées.

Nous nous sommes rendus à la gare centrale par un détour à la gare Stadelhofen une heure plus tard que prévue pour se rendre à Vaduz. Vaduz est la capitale de la principauté du Liechtenstein, pays que quelques 37 000 habitants qui s'étend sur 160km2. Cette principauté est le plus petit pays et le plus riche des pays germanophones.

Pourquoi s'y rendre? Il n'y a pas beaucoup d'intérêts touristiques si ce n'est que sa capitale au pied d'une chaine montagneuse à la frontière de la Suisse, ses deux châteaux (Château de Vaduz et Château de Gutenberg), et son musée des beaux-arts, pour ne nommer que ceux-ci.




Le trajet se fait en train en 1h15 avec un transfert à Sargans. Il faut courir dans la gare de Sargans puisqu'il n'y a que deux minutes entre les deux trains, tous deux aux extrémités opposés de la gare. Nous débarquons donc du train à Buchs (prononcé Buks). Le bus qui fait le lien avec Vaduz devait normalement nous attendre à l'heure (le système de transport en Suisse est réglé à la minute prête, comme une montre Suisse), mais pour une raison de construction également, le bus se trouve stationné de l'autre côté des voies ferrées et il a quitté à l'heure lorsque nous y arrivons 2min trop tard. Trois choix s'offraient à nous: attendre le prochain bus qui passe dans 60 minutes, marcher la distance de 8km qui nous y sépare, ou prendre la direction d'Appenzell pour rejoindre plutôt l'auberge d'Aescher, perché sur une paroi rocheuse à plus de 1000 mètres d'altitude.

Nous optons pour la plus simple. Une marche sous un soleil de plomb, et oui, la température est à plus de 33C, entre Buchs et le Château de Vaduz. Ce dernier est situé à 578 mètres du niveau de la mer et il faudra donc monter quelques 200 mètres de dénivelé par une route sinueuse et très inclinée tels les cols qui nous attendent à vélo dès demain. Nous passerons donc sur le pont qui enjambe la frontière géographique (la rivière du Rhin) entre les deux pays. Il faut compter 7 à 8 km de marche.

Halte, les douaniers nous interrogent sur la raison de notre visite. Aucune photo permise. Nous devons montrer pattes blanches et après une longue attente sous le soleil brulant, nous pouvons passer. Pour gagner du temps, un rythme entre la marche rapide et le pas de course permet de gagner sur le temps perdu. Entre boulevards, routes, pistes cyclables, et sentiers de randonnées, mon GPS nous dirige au pied de l'ascension finale qui mènera aux portes du château de Vaduz. Nous passons devant l'université du Liechtenstein, un quartier cossu, et nous montons toujours d'un pas déterminé. Nous avons pris juste un peu plus qu'une heure pour faire la distance entre Buchs et le château tout en prenant le temps de faire des arrêts photos. Au fait, il n'y a pas de douanes sur le pont, seulement une enseigne qui indique que l'on entre dans la principauté. Pour le reste, oui c'est au pas rapide que nous avons rejoint le château.







Arrivé au château, nous montons un peu plus haut pour avoir un point de vue de façon à cadrer le château dans la vallée. En redescendant aux portes du château, une enseigne indique Private. Oups, ce château est la résidence officielle de la Maison princière liechtensteinoise. J'avais oublié ce détail dans mes nombreuses lectures de préparation. Et je n'étais pas le seul à avoir lu et oublié ce détail. Photos et on redescend. 





Il est 12:30 lorsque l'on reprend notre descente, mais cette fois-ci par un sentier du randonneur qui donne directement sur la place publique 200 mètres plus bas. Nous faisons brièvement le tour, inutile d'écrire que c'est tout petit, nous trouvons une table et faisons le plein d'énergie.

Il est 13:18 lorsque nous quittons le restaurant. On nous informe que le bus pour retourner à Buchs est à 13:18 au bureau de poste. Trop tard, nous avons du temps devant nous pour aller acheter des bouteilles d'eau. Au kiosque d'information devant nous, un groupe fait la queue. Arrivé à notre tour, je demande pour notre bus. Arrivé à l'arrêt, le bus #12 ne reprend pas du service avant 17:18. Toutefois le bus #11 permet de quitter dès 13:48 vers Schaan pour transférer dans le bus #12.

En route, je reçois un courriel confirmant la livraison de nos vélos. Nous discutons de nos options: en arrivant à Buchs, poursuivre vers Aescher, faire le détour vers Appenzell (sans Aescher), ou retourner plus tôt pour faire le setup de nos vélos, et peut être rouler un peu dans Zurich. La première option demande 2:30 que pour le transfert en train, et 2 à 3 heures de randonnées aller-retour pour joindre l'hôtel Aescher. Il faudra compter un autre 2:50 pour retourner à Zurich et ensuite faire l'ajustement de nos vélos. Cette option nous permet de rentrer sur Zurich qu'après minuit. Le groupe décide de retourner vers Zurich, flâner un peu pour trouver nos cartouches de CO2 pour notre pompe, l'un d'entre nous voulait se reposer de son vol et nous avions 3 vélos à ajuster.

Nous sommes donc de retour à la gare de Zurich vers 16h et nous trouvons nos cartouches avant la fermeture à 16h30. J'en profite donc pour régler mon vélo, qui est un vélo Stevens en aluminium avec une mécanique Ultégra. J'y installe GPS, pédales, capteurs et lumières, les tests se feront demain matin. 




Souper dans un bon restaurant italien, gelato devant l'opéra, et retour au bercail vers 21h. Est-ce que la gelato en Suisse est aussi bonne qu'en Italie? Non mais elle est meilleure que les nôtres.




Demain, premier jour à vélo. Zurich à Brunnen. Les 7 premiers kilomètres permettront de s'habituer à la monture, après, première ascension de plus de 500m sur 6km. Il annonce aussi chaud demain, nous quitterons avant 8h30 pour faire la première montée avant la grosse chaleur.  Normalement, nous serons à Brunnen pour le diner. Il y a deux arrêts prévus sur des sites historiques et cinq lacs sur notre parcours. Certainement plusieurs arrêts photos à prévoir. Le parcours a quelque peu changé depuis mon texte en mars. Près de 600 mètres de dénivelé et 70km entre Zurich et Brunnen.

Il restera à compléter mon petit sac à dos 14 litres pour la journée de demain. Il est 23:18 à Zurich, dodo, les vacances actives commencent demain, fini le tourisme.

J'oubliais, le gros douanier à quand même ajouté la preuve de notre passage dans la principauté.



;o)


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