jeudi 23 juillet 2015

Jour 12 Zermatt en vélo de montagne

Ce matin, dernier déjeuner tous les trois ensemble. J'opte pour un déjeuner très tôt pour me rendre à Zermatt en avant-midi, plutôt qu'en après-midi.

Mon frère opte pour la même option puisqu'il veut se rendre à son hôtel à Genève avant d'aller chercher sa femme et ses enfants à l'aéroport. Ceux-ci arrivent vers 10:00 ce matin de Montréal. 

Tonton voulait plutôt prendre ça relax au levé et prendre le train une heure plus tard, mais a finalement choisi de suivre mon frère puisque lui aussi se rend à Genève pour la fin de son séjour en Suisse. 

Nous partons donc chacun de notre bord avec pleins de petits souvenirs que ce périple de 10 jours nous a fait voir. J'en profite pour remercier mes deux complices de vélo pour cette superbe aventure par lacs et cols entre Zurich et Montreux. Nous avons eu une très belle température tout le long de notre parcours même si celle-ci devenait parfois accablante avec cette canicule qui nous a suivis tous les jours. Bravo à vous deux. On se revoir dans deux semaines.

Il est 7:20 lorsque l'on quitte la vieille ville de Montreux. Il y a une gare de train à crémaillère à 150 mètres de l'hôtel qui mène directement au sommet des Rochers de Naye. Ce dernier va également en direction de la gare de Montreux. 7:34, nous embarquons direction Montreux. Mon train pour Zermatt est prévu à 8:04, et celui pour Genève à 8:05. Nous débarquons 4min plus tard et sur le quai no. 3, il y a un train qui arrive de Genève en direction de Zermatt, départ à 7:42. J'embarque et je sauve 15min sur le trajet total pour Zermatt.

Le paysage défile à plus de 160km/h entre Montreux et Visp où je dois prendre un transfert pour Zermatt. Entre Martigny et Sierre, il y a beaucoup de vignobles qui produisent le vin du valais.



Arrivé à 10:15 à Zermatt, le temps est encore une fois très chaud. Il fait également 33C à 1600 mètres d'altitude. Je me dirige directement à mon hôtel pour reprendre une douche et enfiler mes bottes de randonnées. 

À 11h00, je me présente chez Slalom Sport pour prendre possession de mon vélo de montagne. Ce sera un Enduro avec un siège ajustable automatiquement sur pression d'un bouton au guidon, wow, quel confort. À 11:30, je me rends à l'hôtel chercher mes gants, casque, camelbak et kit caméras.


Je me présente à la gare pour prendre le train à crémaillère qui va me monter au sommet du Gornergrat à plus de 3000 mètres d'altitude. Départ prévu à 12:00. Les départs sont aux 24min. Je m'informe de la température au sommet, la préposée m'indique qu'il fait 11C là-haut. Je dois retourner à l'hôtel chercher mon coupe-vent pour la descente, mais je demeure en short et t-shirt. J'ose croire qu'elle se trompe.

Je manque donc le train de 12:00 et monte avec celui de 12:24. En montant, le Cervin (ou Matterhorn en allemand) se dévoile sous plusieurs angles. C'est la montagne la plus photogénique du monde par sa forme pyramidale. Plus l'on monte, plus le temps se refroidi, je parle de quelques degrés.



Arrivé au sommet, je barre mon vélo à la gare du Gornergrat. Les quelques mètres de dénivelé pour arriver au sommet 360 se feront à pied, casque de vélo sur la tête. J'y suis déjà monté en juin 2012, et il fallait être chaudement habillé. Aujourd'hui, le thermomètre indique 27C. Photos et vidéo et je redescends récupérer mon vélo. 




Il y a trois descentes qui sont prévus en vélo de montagne ici. Gornergrat-Zermatt (niveau moyen), Scharzsee-Zermatt (niveau facile) et Sunnegga-Zermatt (niveau moyen). Je commence donc par Gornergrat-Zermatt, une descente de 20km à partir de 3089m jusqu'à Zermatt à 1600m. Il y aura également une bonne montée de 3km pour 205m de dénivelé. 

Je vous rappelle que je n'ai qu'un cours d'initiation de 2hrs fait une semaine avant mon départ pour la Suisse. Je prends donc mes repères sur le vélo, j'ajuste la hauteur de selle en mode descente et je me lance. 

J'ai le tracé sur mon GPS mais ce dernier reste accroché sur mon sac à dos, donc il n'est pas visible en continu comme sur le vélo de route. En sortant de la gare du Gornergrat, il y a un enseigne vélo de montagne à droite. Je me lance donc dans cette pente abrupte avec tous les randonneurs qui montent ou descendent. Sur le 200 premiers mètres, je dois éviter des rochers acérés, éviter les randonneurs, visualiser le meilleur tracé, et je manque la direction pour le sentier de vélo sans m'en rendre compte. Je poursuis la descente et 750m plus loin, ça devient trop accidenté. Les randonneurs me dévisagent et je dois m'excuser sur les autres 200m. Je suis dans un sentier pour randonneurs qui est très abruptes. Un expert en vélo n'aurait pas la frousse et s'y lancerait, mais pas un débutant avec 2hrs de cours. 

Je fais donc ce tronçon à pied, vélo sur l'épaule. Arrivé à la première place moins accidentée, je prends une pause et regarde mon GPS. J'ai réellement manqué le sentier pour vélo. Toutefois, il croise un peu plus bas le sentier des randonneurs. 


Je poursuis ma descente vers le lac Riffel, vers lequel les sentiers de randonneurs et du vélo se croisent. Pour éviter les randonneurs, je fais du hors sentier qui m'amène à de très beaux points de vues. J'avais déjà marché les alentours du lac Riffel en 2012, et maintenant en vélo, c'est encore mieux, on couvre plus de distance en beaucoup moins de temps. 



Je poursuis ma descente vers le lac en alternant sentiers du randonneur et hors sentier. 


Dans mes nombreux détours, je croise un petit lac jusqu'à mon arrivé au Riffel.


Magnifique, en 2012, il y avait encore de la neige et de la glace sur le lac. Aujourd'hui, le lac réfléchi presque parfaitement le Matterhorn dans ses eaux. Il fait déjà 32C, et je suis exposé au soleil sur près de 75% de mon parcours. Il n'y a aucun point d'ombre et le seul moyen de tempérer sa température, est de rouler pour avoir de l'air. 


Je poursuis donc ma descente et distrait par le paysage sublime qui m'entoure, je manque à nouveau le sentier de vélo. Je me retrouve donc à nouveau sur un sentier étroit, abrupte, avec beaucoup de roches acérées, qui servent souvent de marches inégales aux randonneurs dans les montées abruptes. J'arrive à demeurer sur le vélo une bonne partie, mais à certains endroits, je descends à pied. Sécurité avant tout, ce n'est pas le moment de me blesser. 


Il fait très chaud et je consomme mon eau comme une gros SUV. Il faut que je me trouve déjà un point de ravitaillement. Je suis pourtant parti avec 1.5L dans mon camelbak. À une intersection, il y a 4 options pour les randonneurs, excluant le sentier d'où je viens. J'entends parler français derrière et je demande quel sentier prendre pour rejoindre le sentier à vélo de montagne. C'est un couple de retraités parisiens qui vient régulièrement à Zermatt pour la randonnée. Lorsque l'homme me voit, il me dit que je ne devrais pas être sur ce sentier, je le sais. Alors, laquelle des 4 options je dois prendre. Il me demande si je monte ou si je descends. Je descends, mais j'ai besoin d'eau. Il me suggère de remonter vers Riffelberg par un sentier plus étroit mais avec beaucoup moins de roches comme je viens de le faire. Je remonte donc pour joindre cette station. 

La montée offre d'autres points de vue magnifiques sur le Cervin et la vallée de Zermatt encore 1000m plus bas. Quelques nuages voguent au gré du vent, mais rien de menaçant. 





Arrivé à Riffelberg, j'attache mon vélo et ça parle français derrière moi. Ça cri Fred. Je me tourne et je réponds. On criait à un autre Fred de Boisbriand. Il y avait deux couples en vacances en Suisse. Nous échangeons sur nos séjours respectifs et tout le monde poursuit son chemin. 

J'entre me chercher de l'eau. Ignorant lesquelles des bouteilles étaient de l'eau naturelle (c'est écrit en allemand), je demande. Le cuisinier se tourne et me répond vous êtes de Montréal, je suis québécois/suisse à double nationalité. Il travaille maintenant comme chef cuisinier à Zermatt depuis 15 ans. 

En reprenant la route, cette fois sur le sentier de vélo, ça monte. Je suis dans la mauvaise direction. Je retourne sur mes pas. Il fait toujours aussi chaud et l'eau se consomme encore à un rythme important. Il n'y a pas de portes bouteilles sur le vélo, donc je n'ai pas trainé mes bouteilles d'eau.

Ça monte, ça décents. Ça roule beaucoup mieux sur cette autoroute du vélo. Je croise personne si ce n'est que de rares randonneurs. Par cette chaleur, ils sont moins nombreux. 




Vous vous souvenez de la vieille dame au Pilatus. Tous les quatre sommes restés en contact sur la progression de notre séjour à vélo. Elle consulte d'ailleurs régulièrement ce blogue. À Gstaad, nous lui avions répondu qu'après Montreux, nous allions chacun de notre côté pour le reste de nos séjours respectifs. 

Je lui ai informé que je serai à Zermatt pour quelques jours de rando et vélo de montagne. Nous nous sommes croisés à mi-chemin, moi en descente en vélo et elle en montée en rando. Nous en avons profité pour parler des aventures des trois mousquetaires à vélo et elle, de ses vacances. Après une pause, nous avons repris chacun nos routes respectives. 





Voici la montée qui doit me mener à 200 mètres plus haut. Encore sous un soleil de plomb, je monte. 



Arrivé à mi-chemin, il y a un très petit lac, lequel offre encore 4 options. Poursuivre la montée sur le sentier de vélo le long de la moraine du glacier avoisinant, ou emprunter l'un des sentiers de randonneurs. Je coupe, il est déjà 18h et je dois rendre le vélo avant 19h. Je dois monter les 100m restant à pied dans un sentier étroit et accidenté avec le vélo qui pèse 3 fois le poids de mon vélo de route. Je monte. 

Arrivé à une autre intersection, un petit sentier descend directement sur Findlen, petit village de montagne prévu en rando cette semaine. Je descends. Et ça descend, étroit et abrupte. À certains endroits, il ne faut pas sortir du sentier, sinon, c'est la chute libre. Vous vous rappeler, le vide...



À Findlen, ravitaillement en eau, je suis déshydraté. Depuis 18h, tout est fermé mais je réussi quand même à avoir mon eau. Il m'en coutera 15CHF pour 500ml d'eau naturelle en bouteille. Faite le calcul.  


À partir de ce point, je demande le sentier le plus rapide pour rejoindre Zermatt. Il me reste 45min pour joindre le magasin. On me suggère un sentier du randonneur, interdit au vélo, mais beaucoup plus rapide sur deux roues. Sinon, je dois remonter pour rejoindre le sentier de vélo, lequel je peux rouler beaucoup plus vite, mais la montée me fera perdre du temps. J'opte pour le sentier du randonneur et chanceux, je croise moins de 5 personnes.



Arrivé 5min avant la fermeture, je remets mon vélo content d'avoir fait cette descente. Je réserve pour demain et je remets ça. Il annonce de la pluie, alors ce sera pour une demi-journée. 

Cette belle descente a été enregistrée sur GoPro naturellement, bien hâte de revisionner sur grand écran. 

Le soleil se couche sur Zermatt vers 21h. Je vais souper et en sortant du restaurant, le Cervin s'illumine à 22h30 pour marquer le 150e anniversaire de la première ascension.




Photo suivante prise sur Internet, ma caméra de poche n'ayant pas la capacité de prendre cette photo.



2 commentaires:

Anonyme a dit...

Bon retour Blogger, il y a certainement quelque chose de magique à Zermatt. Les photos parlent d'elles-mêmes. Le Mont Cervin a toujours fière allure . Merci de continuer à nous faire rêver

Fred a dit...

Merci de me lire. En effet, le Cervin est magique. Mais attendez de voir la suite des jours 13 et surtout 14. Au plaisir

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