lundi 13 juillet 2015

Jour 4 Col du San Gottardo

Au levé ce matin, les rues avaient encore les traces des orages de la nuit. Le ciel était encore couvert sur Brunnen et très gris en direction du Gottard. La météo au réveil annonçait une journée avec ciel variable sans pluie. Toutefois, en montagne, le temps peut changer en un instant. 



Nous prenons donc le train en direction d'Airolo, ville qui se situe au sud du col San Gottardo et je quitte sans vêtements chauds et sans vêtements de pluie, contrairement aux deux autres. Le trajet se fait en moins d'une heure. À 10h20 nos kits GoPro sont prêts pour enregistrer ce qui va être la première montée importante de ce séjour. Le sommet nous attend 14km plus haut à une hauteur de 2106 mètres. 

Avant d'enfourcher nos vélos, un Suisse nous approche. Frank nous demande d'où l'on vient et où l'on va. Ce retraité accompagné de trois amis demeurent à Fluelen. Ils montent régulièrement le Gottard versant sud pour redescendre vers Fluelen. Il nous quitte et on ne le verra plus.

Après 2km dès le départ, les trois coureurs prennent leur distance l'un de l'autre. Le premier prendra tellement d'avance qu'il se trompe de route (et oui, on peut se perdre en montagne). Le second a un rythme normal et le dernier ferme le peloton, naturellement. Aucun ne verra son prédécesseur mais le second attend tout de même celui qui ferme lors de ses rares pauses photos dans la première section. 




Le col du San Gottardo commence véritablement à mi-chemin. À cette endroit, la route régionale croise la Via Tremola. Les indications vertes dirigent vers l'autoroute, les bleues vers la route régionale et les blanches vers la route locale. La Via Tremola est la route locale que l'on roule depuis un peu après Airolo. Bien sûr, si l'on s'arrête demander à un autre touriste la direction du Gottard, ils pointeront normalement vers la pancarte bleue, puisqu'eux sont en voiture. Ce sont les indications que le premier cycliste a suivis. Route à déconseiller à vélo puisque les voitures roulent à fond la caisse. 




Pendant ce temps, le second cycliste attendait celui qui fermait le peloton retardé par son iPhone. Il faut dire que chaque virage offre un point de vue différent sur ce col, que l'on regarde en haut ou en bas. 

À un km du début de la section pavé du col, les trois coureurs se rejoignent. Le premier a dû faire du hiking pour faire le lien entre la route #2 et la Via Tremola. Puisque ces routes ne se croisent pas, il a dû monter à pied les quelques mètres qui les séparent sur une pente raide. 


Le plus dur était à venir. J'ai déjà monté quelques cols en Suisse et en Italie, mais celui-ci a été particulièrement difficile. Personnellement, le pavé irrégulier et les forts vents ne m'ont pas facilités la montée. De plus, mon petit déjeuner était insuffisant pour rejoindre le sommet, et l'ajout d'une barre énergétique et quelques jujubes énergétiques ont permis de voir le sommet à 2106 mètres. 














Plusieurs arrêts photos sur la section pavée ont permis non seulement de rapporter des souvenirs mais aussi de reprendre mon souffle. Arrivé au sommet, la température avait chutée de près de 10C. Photos au sommet, achat d'un souvenir et lunch pour que tout le monde reprend des forces.  

Après notre lunch, Frank nous rejoint avec ses amis. Il reprend vers sa descente. Je lui demande comment est la route entre Fluelen et Brunnen. Il me confirme que la route est très dangereuse pour les cyclistes en ce moment étant donné que les travaux routiers rétrécissent dangereusement la largeur de la route à un sens, dangereux pour les cyclistes. Notre groupe décide de prendre le train entre ces deux villes. Il faudra oublier la route Axenstrasse (entre Fluelen et Brunnen) et sa vue à couper le souffle sur la région. 




Pour la descente, nous avons le choix de reprendre la route locale toujours en pavé irrégulier, ou bien de prendre la route régionale. Pour éviter un massage du popotin, nous prenons la route #2. Elle est très passante et à certains endroits, assez vertigineuse. La descente est très raide et il faut lutter contre les vents forts. Jusqu'à Andermatt, il y a eu 5 ou 6 arrêts regroupés, pas pour les photos mais pour reposer nos mains qui sont très sollicitées par le freinage à la descente. La descente est très intense puisque l'on doit demeurer vigilant et l'oeil attentif pour gérer la circulation à notre gauche, lutter contre les vents forts, et éviter les précipices profonds qui à certains endroits n'ont aucune protection entre la route et le vide. Vous vous rappeler au Passo Gavia, le vide ne ralenti pas la chute. L'ascension du col est glorieuse, et la descente est vertigineuse. 

À Andermatt, l'un d'entre nous montre des signes de fatigue et s'inquiète de la pluie qui pourrait nous tomber dessus. En effet, le ciel est très variable, et très gris dans la vallée où l'on se dirige. Je maintiens qu'il ne pleuvra pas même si le ciel est menaçant.  

Direction pont du Diable qui se trouve à moins d'un kilomètre d'Andermatt. Pour avoir un point de vue sur l'ensemble de l'oeuvre, il faudrait monter plus haut à pied. On se contente de photos de plus près et je descends même à vélo sur le pont recouvert de poussière de roches non compactée. On oubliera également la montée vers Rossmettlen puisque l'un d'entre nous veut rejoindre une station de train. Je le convaincs que nous sommes sur une descente de plus de 40km, demi-mensonge, puisqu'il y a de petites montées également. 


Après 56km, le groupe se retrouve au milieu d'un quai, d'un côté en direction de l'Italie, de l'autre vers Brunnen. Je veux poursuivre la route jusqu'à Fluelen, mais je décide de rester avec le groupe. De toute façon, le parcours se terminait dans moins de 10km puisque la route est fortement déconseillée entre Fluelen et Brunnen. Pour reprendre ses propres mots, il est au bout du rouleau, et le rouleau ne se déroule plus. Fin du parcours pour la journée. 


En revenant à l'hôtel en fin d'après-midi, il y a une affiche qui annonce un petit spectacle de cor des Alpes et de champs régionaux. Nous soupons et allons près du quai voir ce petit moment Suisse.








Ce soir, le ciel reprend son manteau gris foncé menaçant. 



Demain, direction Luzern.

4 commentaires:

Cricri a dit...

Belles photos de la région!
Maintenant, massages et repos des muscles qui ont travaillé forts

Anonyme a dit...

Un blog vertigineux!!!!!!

Fred a dit...

Repos! Ça ne fait que commencer. Je me reposerai une fois de retour à la maison.

Fred a dit...

Attendez de lire la suite ;o)

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