Résumé du séjour en Suisse - Partie I Zurich à Interlaken

En conclusion de ce beau voyage en Suisse, voici le résumé en trois parties du séjour en vélo de route et de montagne entre Zurich et Zermatt. Pour plus de détails, vous êtes bien sûr invités à relire mon blogue. 

Bonne lecture!

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Après une courte nuit dans le confort de SwissAir, le soleil se lève sur ce qui sera mon terrain de jeux pour les prochains jours: les Alpes Suisse. 

Dès la descente de l'avion, l'air ambiant est chaud et humide. Il est 6h20 un vendredi matin.

Cette température se maintiendra pendant toute la partie du séjour à vélo et ce jusqu'au deuxième jour à vélo de montagne à Zermatt. Chaud, humide, parfois accablant et suffocant. La pluie tombera sur le Jungfrau, le Schilthorn, à Interlaken durant le souper et lors de ma dernière heure en vélo de montagne à Zermatt. Le reste du temps, le ciel variera entre le bleu, le blanc, le gris et le plus souvent au bleu.

Le premier jour à Zurich me permet de refaire une visite des endroits déjà vue en 2012, à la différence que je ne perds pas mon temps à tourner en rond puisque j'ai pas mal tous mes points de repère. Je vais me promener surtout dans le vieux Zurich, entre ruelles et ponts.

Le second matin, j'attends l'arrivée de mes deux compères qui me suivront tout le long du parcours en vélo de route, entre Zurich et Montreux. Des travaux sur les voies du tram à Bellevueplatz les retarderont d'une heure sur leur arrivée à l'hôtel. Après le déjeuner, direction Vaduz, capitale du Liechtenstein. 1h30 en train sépare les deux villes.

À notre arrivée à Buchs, nous manquons le bus de 2 minutes qui relie Vaduz en 12min et nous décidons de faire la route à pied puisqu'il faudra attendre une heure pour le prochain bus. Au fait, personne d'entre nous avait pensé de prendre le taxi. Il faudra couper à travers champs et boisés pour faire le parcours le plus court possible. 7 km nous sépare de notre destination finale, le château de Vaduz, dont les 2 derniers kilomètres représentent une ascension de 155 mètres sous un soleil de plomb. 

Lunch tardif à Vaduz tout en bas de la falaise sur laquelle le château monte la garde. Il est 15h lorsque deux options s'offrent à nous. Poursuivre la route vers Appenzell pour rejoindre l'hôtel de montagne Aescher à Ebenalp, ou retour vers Zurich où attendent nos vélos pour ajustements avant notre départ le lendemain. Nous choisissons un retour vers Zurich pour installer nos pédales et accessoires sur nos vélos et profiter de Zurich en soirée.

Le lendemain, nos bagages sont déposés à la réception avant 8h00 pour le service de transport et nous prenons la route. Il y a deux trucs qui nous sautent aux yeux. Primo, il faut faire attention aux rails de tramway en vélo. Si une roue tombe dedans, c'est la chute. Secondo, les pistes cyclables marquées d'une bande rouge dans les villes sont au centre de la rue. Il faut donc gérer la circulation dans les deux sens de chaque côtés.

Nous prenons la route vers Brunnen en passant devant la fabrique Lindt à Kilchberg avant d'entreprendre la première montée de la journée de 132 mètres sur quelques 1,5km. La pente sera de 10% sur cette petite montée. Il faudra compter 30km à partir de Zurich pour rejoindre Zug et le second lac de notre parcours. Nous verrons le lac Lauerz et finalement le lac des Quatre Cantons en descendant sur Brunnen que nous rejoignons vers 14h pour prendre un bon dîner après une bonne douche. Nous sommes chanceux, nos bagages sont arrivés à l'hôtel deux minutes après nous. 

Nous profitons du début de la soirée pour se rendre à Seelisberg, petit village en montagne de l'autre côté du lac en face de Brunnen. Il faudra prendre le bateau qui relie les deux rives en 15min. Du village, on y aperçoit Brunnen au loin sur la rive opposée.

De retour à Brunnen, en marchant en soirée le long de la route qui longe le lac vers Fluelen, un panneau indique que la route est fermée pour les cyclistes entre Fluelen et Brunnen, route que l'on doit emprunter le lendemain après l'ascension du col du San Gottardo pour notre retour à l'hôtel. 

Le lendemain, nous prenons le train entre Brunnen et Airolo, point de départ de la célèbre Via Tremola, qui nous mènera jusqu'au sommet du San Gottardo par la face sud. Ce col est magnifique et la route en pavé ajoute un défi supplémentaire. Ce sera la première montée en importance du séjour.

En quittant Andrematt sur la descente vers Brunnen, un arrêt au pont du Diable est obligatoire. Ce très vieux pont de pierre est maintenant fermé à la circulation et la route régionale passe maintenant au-dessus avant de s'engouffrer dans un tunnel. 

Cette journée se terminera à Brunnen avec un dénivelé de 1556 mètres et une belle descente de quelques 50km.

Le lendemain, direction Luzern. Sur le long de la route qui longe le lac des Quatre Cantons, un arrêt à Vitznau permet de prendre le train à crémaillère qui mène au sommet du Mont Rigi qui culmine à plus de 1880 mètres puisqu'il est impossible de le rejoindre en vélo de route. Toutefois, puisque l'on ne peut sécuriser nos vélos et que l'on ne peut pas les monter avec nous, nous préférons poursuivre notre route et aller au sommet du Pilatus que l'on voit sur l'autre rive dans les nuages. 

Jusqu'à maintenant, la route entre Brunnen et Kussnatch a été relativement plate avec de bonnes montées sur la route régionale qui longe le lac. Dès Kussnatch, nous quittons la route principale pour emprunter les routes d'alpages. Celles-ci nous pousserons à utiliser les mollets comme jamais. La pente variera jusqu'à 14% sous un soleil de plomb. Je vais même jusqu'à manquer d'eau pour m'hydrater correctement.

La descente vers Luzern se fera dans un chemin de gravillons à plus de 11%. Il faudra ralentir pour ne pas chuter avec nos roues étroites.

Arrivé à Luzern vers 12h30, le vieux Luzern sera visité en après-midi avant de prendre la route, en train, vers Alpnach qui est le point de départ du train à crémaillère le plus pentu d'Europe qui mène au sommet du Pilatus.

Contrairement aux deux autres cyclistes qui y sont depuis une heure déjà, une fois au sommet, je n'ais que 5 minutes pour me rendre au point 360 qui se situe 20 mètres plus haut pour voir la vue, prendre quelques photos, et redescendre pour le dernier train qui redescend à 18h45. Sinon, il faudra redescendre les 1591 mètres à pied.

Le lendemain, la route entre Luzern et Meiringen nous émerveillera par le bleu émeraude du lac Sarnen, mais surtout le lac de Lungern. Mais pour les voir, il faudra affronter des montées de 12%, et même de 20% à certains endroits,et ce sous un soleil de plomb. Il fera jusqu'à 36C. 

Après la montée du col de Brunig, la descente vers Meiringen sera la plus appréciée de la journée, puisque l'on peut voir enfin notre destination finale. Avant de nous rendre à l'hôtel, nous ferons un détour dans les gorges du l'Aar, les plus belles de Suisse et profiter de la fraîcheur de l'eau qui descend des glaciers avoisinants. La différence de température sera marquante avec le 33C actuel.

Le jour suivant nous permettra de voir le glacier du Sustenpass. Pour s'y rendre, la montée est de 35km sur un dénivelé de 1837 mètres. Par cette chaleur toujours accablante, nous décidons de prendre le CarPostal, services d'autobus qui mène au sommet du col. Il n'y a que deux départs par jour, soit à 8h34 ou à 14h30. Nous choisissons cette option qui nous fera économiser temps et surtout énergie par cette chaleur.

Arrivé au sommet du col, il fait tout de même 26C et la température se réchauffera tout au long de la descente pour atteindre 35C 35km plus bas. Ce col donne un point de vue magnifique sur la vallée du Susten et de son glacier. Toutefois, si vous êtes dans le coin, les cols Furkapass et Grimselpass à partir d'Oberwald sont beaucoup plus impressionnants pour les avoir montés en 2012.

Sur notre route vers Interlaken, nous avons quelques surprises colorées. Le lac de Brienz offre à son tour un bleu émeraude exceptionnel. Le paysage tout le long de la route est vraiment des plus magnifiques avec le lac, ses villages, et les montagnes en arrière plan dont les sommets les plus hauts sont toujours enneigés.

Le jour suivant, jours de repos pour les cyclistes. Les deux premiers demeurent à Interlaken pour visiter la ville et moi je décide d'aller au Jungfran et au Schilthorn. En quittant Interlaken à 8h00 le matin, il fait déjà 26C et il fera jusqu'à 35C. En me dirigeant vers le sommet du Jungfrau, je serai au frais pour une bonne partie de la journée puisqu'il fera au mieux 8C au sommet en milieu d'après-midi.

L'ascension prendra plus de 2 heures en passant par la magnifique vallée de Lauterbrunnen, mais quel bonheur d'avoir enfin de l'air frais tout en haut. Le Jungfrau culmine à 4158 mètres et pour s'y rendre, il faut emprunter le chemin de fer le plus haut d'Europe. Ce dernier s'arrête à 3454 mètres et il faudra prendre un ascenseur accessible par un long tunnel pour atteindre le Sphinx à 3571 mètres. Le point de vue est magnifique. En redescendant du Sphinx, je passerais plus de 90 minutes à marcher sur le glacier dont il est possible de parcourir librement, et même y skier.

Suivant mon plan, je décide de redescendre avec le train de 12h30 pour me permettre de me rendre au Schilthorn qui semble se couvrir lentement. Un aiguillage de la voie principale est brisé et il faudra attendre 3 heures au sommet avant que les réparations soient complétées. Je retourne donc sur le glacier à l'air frais mais le temps se couvre rapidement.

Après que la voie soit à nouveau accessible, tous les trains sont réservés pour descendre les touristes. Il faudra être patient et l'attente se poursuivra. Une fois arrivé plus bas à Kleine Scheidegg, le sommet du Jungfrau est sous les nuages et les orages ne tarderont pas. Puisqu'au loin je vois le Schilthorn sous les orages, je prends le temps de marcher dans les sentiers pour profiter de la fraîcheur des hauteurs avant de reprendre un autre train qui me ramènera à Interlaken, mais cette fois par Grindelwald. Il faudra donc oublier le Schilthorn pour aujourd'hui.

Une fois dans le train, la forte pluie tombe et elle rejoindra Interlaken le temps que prendra mon retour en train. De retour à l'hôtel, l'orage faisait déjà place à un ciel bleu et à une température très chaude et chargée en humidité. La soirée se terminera au restaurant avec les deux autres cyclistes, qui eux ont marché la ville avant que s'abat l'orage en fin de soirée.

Fin de la première partie